Si l’on parle beaucoup de la pollution causée par le plastique ; qui est un fléau mondial ; on dit moins que les mégots se situent juste derrière.
Si l’on communiquait plus à ce sujet, il est certain que la collecte et le recyclage de mégots deviendraient des automatismes.
Cet article a pour objet de sensibiliser les fumeurs, mais aussi toutes les personnes qui souhaitent agir pour la préservation de l’environnement.
Comment se passe la collecte des mégots de cigarettes ?
Les mégots sont actuellement collectés dans les poubelles à ordures ménagères et donc, ne font pas l’objet d’un tri. Nous parlons bien entendu des fumeurs qui allument et fument leurs cigarettes chez eux, utilisent un cendrier, qu’ils vident une fois ce contenant plein.
Mais cela est la même chose pour les cendriers classiques qui sont mis à disposition des fumeurs dans les lieux publics. Cela est dommage, parce que les mégots qui contiennent des milliers de substances chimiques seront soit enterrés, soit incinérés avec les autres déchets…en polluant l’air.
Pour que cela cesse, il faudrait déjà sensibiliser la population et lui faire comprendre qu’il faut acheter d’autres types de cendriers.
Cela est déjà possible pour les entreprises, les mairies, les collectivités, les hôpitaux qui peuvent acheter ce que l’on appelle des cendriers de collecte.
Quand les sacs qu’ils contiennent sont pleins de mégots (on peut trouver des modèles avec jauge), des camions viennent les enlever et les remplacer par des vides.
On peut vraiment recycler des mégots ?
Ces camions, bien entendu, ont une destination bien spécifique : les centres de recyclage pour mégots. Ce n’est pas une nouveauté et cela déjà fait quelques années qu’ils oeuvrent quasiment dans l’ombre pour transformer ces restes de cigarettes et leur donner une seconde vie des plus étonnantes.
C’est par le biais d’une solution lavante majoritairement à base d’eau ; et donc respectueuse de l’environnement ; que les différents éléments ; une fois triés ; sont lavés afin d’enlever lesdites substances chimiques mais aussi l’odeur tenace que peut avoir le tabac froid.
A part certaines substances qui font l’objet d’une valorisation dans un autre endroit (laboratoire), tout est traité sur place.
Le papier est tout à fait recyclable : même si les restes sont infimes, ils sont méticuleusement retirés ; tout comme les quelques brins de tabac.
Pour eux, pas vraiment de métamorphose : en tant qu’élément naturel, le tabac va être mis dans un composteur. Au bout de quelques mois, mélangé à d’autres déchets verts, il va servir d’enrichisseur de sol dans les jardins. Pris dans la nature, il retourne donc dans la nature où il va aider les plantes à se développer, les fruits à mûrir et à gagner en saveur etc…
Mais que fait-on avec l’acétate de cellulose ? Peu de personnes connaissent son nom, mais par contre, voient très bien ce que c’est : ce sont ces particules moelleuses dans le filtre que le fumeur tient entre ses lèvres. Si l’on s’est déjà amusé à décortiquer un mégot, on a pu voir que l’acétate de cellulose se compose de fibres en longueur.
Après un examen, on a pu déterminer que ses caractéristiques lui permettaient de trouver une seconde vie dans différents secteurs ; très différents l’un de l’autre : le bâtiment et le textile.
En effet, ce sont ses performances thermiques qui sont recherchées. Une petite idée ? Ne laissons pas davantage planer le suspense.
Dans le bâtiment, ces fibres sont assemblées en dalles ou en rouleaux et ils vont servir d’isolant dans les murs, notamment des maisons ou encore des entreprises.
Concernant le textile, les consommateurs portent déjà peut-être des manteaux d’hiver qui en contiennent : on le met dans les doublures pour tenir chaud…